Jean-Yves Saliou

Né à Dakar au Sénégal en 1961, est un Français installé à Saint-Raphaël sur la Côte d’Azur.

Animé d’une énergie qui lui est propre, il a longtemps erré aux frontières de l’art en évoluant dans l’univers de la musique et du théâtre, un créateur depuis toujours.

Autodidacte, il se tourne vers la sculpture pour exprimer sa vision du monde et il se nourrit au quotidien de toutes les formes d’art, afin de façonner son univers et d’observer le monde et ses mutations permanentes. Travaillant sur des matériaux tels que le bois, le métal et la résine, ces sculptures sont réalisées à partir de matériaux rejetés dans la nature par la société.

Il privilégie les couleurs naturelles du métal, ne cherche pas à effacer la corrosion, au contraire, il garde sa forme et son aspect.

Il soude ensemble des éléments qui ont perdu leur fonction, leur utilité. En les associant, il concrétise de nouveaux objets sortis de son univers imaginaire pour les faire entrer dans le monde du beau.

Ses sculptures transmettent un équilibre entre le mouvement et la chaleur, au travers de lignes croisées, d’objets soudés et de rouille colorée. Il mélange le métal et le bois comme un virtuose et nous raconte son histoire, nous fait découvrir son univers, des personnages, des ambiances, des mises en scène sorties d’un dessin animé. Abstraites ou figuratives, pliées ou tordues, ses compositions enchantent ce monde désenchanté.

Après avoir exercé différents métiers, Il devient comédien au sein de la compagnie professionnelle théâtrale « les Esterelles », organisatrice de spectacles (musique, exposition, théâtre) et se tourne vers l’art pour exprimer sa vision du monde. Il se nourrit au quotidien, de toutes les formes d’art, afin de façonner son univers et d’observer le monde et ses mutations permanentes.

« Pourquoi je me suis mis à travailler le fer ?

Je ne suis pourtant pas forgeron !

Pourquoi je me suis mis à récupérer toutes sortes d’objets métalliques rejetés par le monde moderne ?

Je ne suis pas brocanteur !

En faisant le tri, en associant les pièces de métal vieilli par le temps, j’avais l’impression de refaire le puzzle des sensations et des émotions de mon enfance.

En les touchant, les associant, j’ai eu l’impression d’être à Dakar, bercé dans le dos, de ma Fatou.

Je me suis mis à réaliser des statuettes, elles sont là pour me rappeler que les femmes africaines sont des reines ! « Leur amour elle donnent et plus jamais ne le reprennent » Les lionnes –Yannick Noa

Elles me permettent de retrouver des impressions affectives, des sensations de bien-être lié à mon enfance et devenues invisibles avec le temps. »